Cnss Et Les Soins Dentaires, les soins dentaires inclus dans l’AMO à partir du 1er janvier 2015

A partir du 1er janvier 2015, le panier de soins couverts par l’AMO va inclure les soins dentaires. Le conseil d’administration de la CNSS l’a validé hier 21 avril 2014 lors de sa session ; il a ainsi adopté l’élargissement de l’assurance maladie obligatoire aux soins dentaires. Cette mesure entre en application dès le 1er janvier 2015.
Ce la s’effectuera comme suit :


La 1ère année, soit en 2015, la CNSS prend en charge entièrement la prestation de soins dentaires. Dès 2016, patrons et salariés seront mis à contribution.
Dans une première étape, la part patronale versée par les entreprises au titre de l’AMO, passera de 1,5% à 1,85%, ce qui se traduit par une augmentation de 0,35%. Dans l’autre étape, les 2% du salaire brut que versent les entreprises affiliées à l’AMO progresseront de 0,26% pour se fixer à 2,26%. Quant aux salariés, ils verront leur contribution augmenter de 0,26%, pour atteindre 2,26%.
L’adoption de ce dispositif a pris beaucoup de temps. Le patronat à travers la CGEM avait ajourné la prise de décision à plusieurs reprises. D’ailleurs, la question était restée en suspens à la clôture du conseil d’administration de la CNSS du 25 décembre 2013.


En fait, le conseil d’administration attendait les propositions du patronat à ce sujet. Le représentant du patronat a souligné à maintes reprises, la difficulté pour l’entreprise de faire face à tous ces changements à l’instar de l’Indemnité pour perte d’emploi. Dorénavant, les affiliés CNOPS et CNSS sur le plan de la couverture pour soins dentaires bénéficieront d’une même couverture sociale même si ceux affilés à la CNSS paieront un petit supplément par rapport à ceux ayant la CNOPS.
Il reste pour l’instant l’élaboration d’un texte en annexe à la loi cadre relative à l’assurance maladie obligatoire. Des acquis sociaux pour les salariés, qui n’empêchent pas pour autant le patronat de tirer la sonnette d’alarme et de revenir sur la cherté du coût du travail au Maroc.


A cet effet, la CGEM annonce qu’«une commission technique tripartite dédiée à l’étude du coût du travail au Maroc, jugé peu compétitif, se penchera dans les semaines à venir sur le développement de propositions susceptibles d’assurer un meilleur équilibre entre le renforcement du système de protection sociale des salariés marocains et la promotion de la compétitivité de l’entreprise marocaine».